Après la réforme du code du travail, celle de la SNCF. L’usage que fait l’exécutif des ordonnances interroge. Passage en force ou simple souci d’efficacité ?
D’autres projets rendent inquiétante cette conception de l’action gouvernementale. D’abord, l’intention de restreindre le droit d’amendement, dans le cadre de la réforme des institutions voulue par Emmanuel Macron. Ensuite, la volonté de bloquer au Sénat le vote d’une proposition de loi pour revaloriser les retraites agricoles.
Un usage de l’article 44-3 de la Constitution qui vient d’être dénoncé par tous les groupes politiques du palais du Luxembourg.
Comme si le gouvernement d’Édouard Philippe confondait vitesse et précipitation. Au point de faire de la démocratie gouvernante l’ennemie du gouvernement par la délibération. Errements technocratiques ? En tout cas, une tentation évidente, celle de faire de la compétence technique l’instrument d’une souveraineté d’Etat bien éloignée de la tradition républicaine.