Comptes-rendus, working papers, préfaces, vulgarisation

Lecture critique « Pour une histoire de la pratique électorale », Revue française de science politique, 72 (3), 2022, p. 365-367.
Information bibliographique de Christophe Le Digol, Virginie Hollard, Christophe Voilliot, Raphaël Barat, Histoires d’élections. Représentations et usages du vote de l’Antiquité à nos jours, Paris, Éd. du CNRS, 2018, in Revue française de science politique, 70 (6), 2020, p. 808.
Conférence « Ce que le ‘populisme’ nous dit des évolutions de la démocratie représentative », Actes de la deuxième Université d’été de l’Institut Louis Favoreu, Aix-en-Provence, 3-6 septembre 2018.
Compte-rendu de Samuel Clark, The Distributing Status: The Evolution of State Honours in Western Europe, Montreal, McGill-Queens University Press, 2016, in Revue française de sociologie, 59 (4), 2018, p. 755-758.
Présentation de l’ouvrage de Jean-Claude Coiffet †, T’as qu’à croire ! Regard critique sur notre société, Bordeaux, Les Dossiers d’Aquitaine, 2017.
Note « Commemoratio », L’Observatoire. La revue des politiques culturelles, 50, 2017, p. 12-15.

Se rappeler, n’est-ce pas la première condition pour désirer l’évènement ? L’idée serait facile à admettre si le présent ne venait constamment déformer notre relation à l’Histoire. Il faut le relever: à l’échelle d’un groupe social comme d’une nation, on parle plutôt de mémoire. Et celle-ci s’avère forcément sélective et changeante. Pourtant, beaucoup attendent de ces évènements commémorés qu’ils enseignent, autrement dit, qu’au revers de l’actualité, ils préparent l’avenir.
Lecture critique « Comprendre Elias », Revue française de science politique, 67 (2), 2017, p. 372-375.
Préface, Maurice Brassart, Je n’ai pas choisi. Souvenirs 1932-1947, Paris, 2015, pp. 3-7.
Lecture critique « Démocratie et élections », Revue française de science politique, 64 (4), 2014, p. 784-790.

Le rapport entre « démocratie » et « élection » suscite à nouveau l’intérêt des éditeurs. Salutaire inspiration qui nous vaut récemment plusieurs ouvrages s’interrogeant sur la place que tiennent ces concepts dans l’histoire de la représentation politique. Une mise en perspective qui, chez les philosophes et constitutionnalistes, consiste à attirer notre attention sur les « angles morts » de la « démocratie représentative », cela au nom d’une critique de ses « justifications normatives ». C’est l’occasion de faire retour sur le statut d’une telle question au regard des sciences sociales du politique puisque des recherches sociologiques et historiques interrogent depuis plusieurs décennies ces mêmes liens entre vote, suffrage universel et démocratie.

« Le « mesnagement » du handicap », in Collectif, Réfléchir le management au miroir du handicap, Paris, Le Bord de l’eau, 2013, p. 66-80.

L’altérité (alter, l’autre) désigne la reconnaissance de ce qui diffère de moi. C’est prendre en compte la différence en l’autre. Pour autant, la notion ne ramène pas à une vague tolérance de ce qui m’est étrange ou étranger. Elle suppose une démarche dont chacun connaît la difficulté et pour tout dire la valeur. Une démarche qui est ici mise en regard de la pratique d’une autre forme de management : celle accordée à la différence dans l’espace de travail. 
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« Le patient, ni stratège ni cire molle », in Collectif, Le Diabète, une épidemie silencieuse, préface de F. Bourdillon, Paris, Le Bord de l’eau, 2013, p. 223-229.

Les deux notions de « stratège » et de « cire molle » représentent deux écueils qu’il convient d’éviter pour appréhender un rôle : « Accompagner le patient ». Maître mot de la loi HPST, la formule pourrait être entendue comme la transmission d’informations à des personnes diabétiques capables d’arbitrer, de se prendre en charge. Mieux : de définir les conditions de l’observance des protocoles thérapeutiques proposés. Les patients sont-ils des êtres sans qualité, en apesanteur sociale ou évoluant dans une sorte de communisme cognitif qui les rendrait égaux devant l’accès aux structures et compétences de soin ? On peut en douter. Il existe bel et bien une sociologie du patient. Avec ses inégalités de revenus, ses biais générationnels, ses différences culturelles et de niveau d’éducation, sa plus ou grande proximité géographique. Quel rôle joue ce type de variable dans la mise en œuvre d’une action thérapeutique ?

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Postface de Philippe Veitl, L’invention d’une région : les Alpes françaises, préface de Renaud Payre, Grenoble, Presses universitaires de Grenoble, 2013, p. 325-329 (avec Frédéric Sawicki). veitl
Compte-rendu de Jacqueline Lalouette, Jours de fête. Jours fériés et fêtes légales dans la France contemporaine, Paris, Tallandier, 2010, in Revue française de science politique, 63 (1), 2013, p. 171-173. lalouette
Préface de Thomas Marty, Une histoire sociale de la réforme électorale sous la IIIe République, Paris, LGDJ / Fondation Varenne, 2013. marty
Lecture critique « De la violence aux violences politiques », Revue française de science politique, 62 (5-6), 2012, p. 972-976.

Ouvrages recensés : Michela Marzano (dir.), Dictionnaire de la violence, Paris, PUF, 2011 ; Jan Philipp Reemtsma, Confiance et violence. Essai sur une configuration particulière de la modernité, Paris, Gallimard, 2011.
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Compte-rendu de Éric Phélippeau, Abel François (dir.), Le financement de la vie politique française. Des règles aux pratiques (1988-2003), in Revue française de science politique, 62 (4), 2012, p. 726. phelippeau_francois
Préface de Cesar Guevara Gonzalez, Culture populaire et politique culturelle au Mexique, 1920-2006, Paris, L’Harmattan, 2012.

Comprendre comment la culture populaire est devenue une catégorie d’intervention publique dans le Mexique 2920 à 2006 : tel est l’enjeu principal du livre que Cesar Guevara Gonzalez propose à la sagacité des lecteurs. Issu d’un travail de doctorat conduit à Sciences Po Grenoble, travail considérable en trois volumes intitulé « La mise en forme et la transformation d’un champ de l’action publique : socio-histoire de la culture populaire au Mexique », il a pour ambition de restituer la politique culturelle « aux enjeux politiques qui ont émaillé l’histoire du système mexicain ». Une façon de faire enfin droit aux conflits des forces sociales et groupes d’intérêts qui s’en sont réclamés, que le régime politique soit nationaliste-révolutionnaire dans sa version « cardeniste » ou « echeverriste » ou néo-libéral dans sa version « foxiste ».
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Lecture critique « Rites politiques et intégration nationale », Revue française de science politique, 60 (1), 2010, p. 141-144.

Ouvrages recensés : Antonio Correa Gómez, El último suplicio. Ejecuciones públicas en la formación republicana de Chile 1810-1843, Santiago, Ocho Libros Editores, 2007 ; Carmen McEvoy (dir.), Funerales republicanos en América del Sur : Tradición, ritual, nación, 1832-1896, Santiago, Ediciones Centro de Estudios Bicentenarios, 2006 ; Paulina Peralta C., Chile tiene fiesta ! El origen del 18 de septiembre (1810-1837), Santiago, LOM Ediciones, 2007 ; Rafael Sagredo Baeza, Vapor al norte, tren al sur. El viaje presidencial como práctica política en Chile. Siglo XIX, Santiago/México, D.F., Centro de Investigaciones Diego Barros Arana de la DIBAM/El Colegio de México, 2001.
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« Le scalpel et la graine de nigelle », in Jean-Marc Ferry, Caroline Guibet Lafaye, Mark Hunyadi (dir.), Penser la santé, Paris, PUF, 2010, p. 143-148. Penser_la_santé_PUF
Compte-rendu de Anne Simonin, Le déshonneur dans la République. Une histoire de l’indignité, 1791-1958, Paris, Grasset, 2008, in Revue française de science politique, 60 (1), 2010, p. 183-185. simonin
« Il y a d’autres images possibles de la vieillesse… », in Danièle Bloch, Benoît Heilbrunn, Gérard Le Gouès (dir.), Les représentations du corps vieux, coll. Fondation Eisai, Paris, PUF, 2008, p. 97-104. eisai
« Alors, quelle République pour demain ? », in Claudine Attias-Donfut, Maurice Godelier, François Jullien, Serge Koster, Serge Marti, Bertrand Vergely (dir.), Quand est-ce que je vieillis ?, coll. Fondation Eisai, Paris, PUF, 2007, p. 123-129. eisai2
« La Révolution dauphinoise et ses célébrations », in Rester libres ! Les expressions de la liberté, des Allobroges à nos jours, catalogue d’exposition, Grenoble, Musée dauphinois de Grenoble, 2006, p. 69-78. rester_libres
« Le principe de précaution paralyse-t-il la recherche ? », in La Semaine de la Science de Saint-Michel-sur-Orge, Espace Marcel Carné, Éd. Le Bord de l’Eau, 2006, p. 138-140 et 150-154.
« Pour une histoire matérielle de la démocratie », Critique, 697-698, 2005, p. 484-495 (avec Yves Deloye).

Cet article offre un bilan méthodologique des travaux consacrés aux rituels du vote en revenant sur six ouvrages récents portant sur cette question. Il s’efforce en particulier de saisir l’enjeu du regain d’attention que suscite l’étude des formats et formalités de vote. Plusieurs ouvrages ont frayé la voie ces dernières années à un retour en force de telles préoccupations. Alors que certains imaginent déjà la possibilité d’un vote par téléphone, par carte magnétique ou sur le World Wide Web de la communication électronique, le point vaut d’être rappelé. La force des dispositifs d’expression et de dénombrement des « opinions » dépend de relations multiples, notamment de l’interaction entre des règlements, eux-mêmes ouverts à des usages socialement différenciés et les savoir-faire engagés dans l’opération du vote. Une occasion de prendre au sérieux l’action proprement politique des instruments du vote. Ouvrages commentés : Margaret L. Anderson, Practicing democracy ; Mounia Bennani-Chraïbi, Myriam Catusse, Jean-Claude Santucci (dir.), Scènes et coulisses de l’élection au Maroc ; Brian L. Fife et Geralyn M. Miller, Political Culture and Voting Systems in the United States ; Ron Hirschbein, Voting Rites ; Patrick Quantin (dir.), Voter en Afrique ; Philippe Tanchoux, Les procédures électorales en France.
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Compte-rendu de Armelle Le Bras-Chopard et Janine Mossuz-Lavau (dir.), Les femmes en politique, Paris, L’Harmattan, 1997 in Christiane Veauvy (dir.), Les femmes dans l’espace public. Itinéraires français et italiens, Paris, Ed. de la Maison des sciences de l’Homme / Le Fil d’Ariane, 2004 (1ère éd. 2002), p. 316.

L’« exception française » n’est-ce pas d’abord la faiblesse structurelle de la place des femmes dans les assemblées élues et, plus généralement, les positions de pouvoir ? Un livre vient opportunément rouvrir le débat. Il reprend les travaux d’un colloque qui s’est tenu en 1996 à l’UFR de Saint-Quentin-en-Yvelines autour de la question des fondements de l’exclusion des femmes de la politique. Comment ne pas y voir un simple hasard ? Dans la vigoureuse introduction, les responsables de cette publication n’hésitent pas à faire du statut de la femme un des piliers de la construction théorique de l’État.
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« La culture républicaine aujourd’hui » in Janine Chêne (dir.), La mission culturelle de l’Université au XXIe siècle. Journée Nationale Art + Université + Culture (14 mai 2003), Lille, Université de Lille 3, 2004, p. 155-165.
« Un pouvoir sans visage. Sur la représentation symbolique de la République française », in Approche de l’histoire et de la littérature de trois pays européens : Construire l’Europe dans les bibliothèques, France, Danemark, Portugal, Séminaire Ariane, Grenoble, 1998, p. 9-20.
{édition trilingue : texte en français, portugais et en danois}

Est-il possible de représenter la République en France ? Si l’on parle de brandir le buste de Marianne après avoir tiré les tables des banquets ou applaudi aux retraites aux flambeaux : assurément. Mais si l’on entend, comme les historiens s’y sont employés, les allégories et célébrations qui l’ont soutenue dans ses combats : même réponse. Mais s’il s’agit de dire ce que recouvrent ces dispositifs pédagogiques, comment ils opèrent, sur quoi ils agissent, quelle puissance ils mettent en jeu, par qui ils ont été inventés : le doute aussitôt s’installe. Qu’est ce qui est au fondement sociohistorique de cette intimité collective ? C’est à cette question que s’attache cet article, en revenant sur les emblèmes et les rites qui ont naturalisé l’idée et l’image de la République.
Compte-rendu de Catherine Pellissier, La vie privée des notables lyonnais au XIXe siècle, Lyon, Éditions lyonnaises d’art et d’histoire, 1996, in Le Mouvement social, 184, 1998, p. 123-124. pellissier
Préface de Nathalie Dompnier, Vichy à travers chants. Pour une analyse politique du sens et de l’usage des hymnes sous Vichy, Paris, Nathan, 1996. Vichy à travers chants
Compte-rendu de Neil Mac William, Dreams of Happiness: Social Art and The French Left 1830-1850, Princeton, Princeton University Press, 1993, 385 p., in Le mouvement social, 176, 1996, p. 130-133 (reproduit in Revue française d’histoire des idées politiques, 4, 1996, p. 412-418). 9780691031552_p0_v1_s260x420
Compte-rendu de Bernadette Louis (présenté par), Une correspondance saint-simonienne. Angélique Arnaud et Caroline Simon (1833-1838), avant-propos de M. Rouillé, Paris, Côté Femmes Éditions, 1990, in Le Mouvement social, 169, 1994, p. 125-128. correspondance
Compte-rendu de Robert Tombs (ed.), Nationhood and Nationalism in France: From Boulangism to the Great War, 1889-1918, Cambridge, Harper Collins, 1991, 281 p. dans Le Mouvement social, 166, 1994, p. 131-134. nationhood-nationalism-in-france-robert-tombs-hardcover-cover-art
Compte-rendu de Giorgio de Biasio, Il censo e il voto. Il censo nella legislazione e prassi ticinese del secolo XIX. Funtione politica e rileven’a pratica, Bellinona, Istituto éditoriale Ticinese, 1993, dans Schweizerische Zeitschrift für Geschichte, 44 (4), 1994, p. 421-422.
Compte-rendu de Daniel Gordon, Citizens without Sovereignty: Equality and Sociability in French Thought, 1670-1789, Princeton, Princeton University Press, 1994 in Revue française d’histoire des idées politiques, 4, 1996, p. 412-418. citizens w/o sovereignty
Compte-rendu d’Alain Corbin, Le village des cannibales, in Revue française de science politique, 41 (4), 1991, p. 583-586. corbin