Vêtements et décorations des membres de différents ordres de chevalerie

Un chevalier de l’ordre de malte (costume de 1678)
Source : Le Magasin pittoresque. 1841.

Au cours des XVIe et XVIIe siècle, les gouvernements en Europe n’ont eu de cesse de bâtir « leur » État de droit divin. Une Sainte Jérusalem qu’ils rêvaient d’établir à l’intérieur même du royaume des hommes. Les historiens ont abondamment décrit cette confessionnalisation des États modernes, qu’elle soit calviniste, luthérienne ou catholique. Ils ont aussi décrit les multiples résistances qui lui furent opposées. L’enjeu était d’importance : il s’agissait de consacrer l’existence d’une justice monarchique, celle des dignités de sang et de titres. Avec l’avènement des premiers États modernes, cette technique de gouvernement va de changer de nature. En changeant de monde, elle va s’intensifier et donner naissance aux premiers grands patronages honorifiques d’État. Désormais, les membres des ordres militaires et nobiliaires devaient jurer fidélité, non plus au chef de la Compagnie mais au roi lui-même et être libre de tout autre engagement d’ordre. De plus, ils étaient nommés par le souverain et non plus élus par leurs pairs, à la pluralité des voix comme dans l’ordre de la Toison d’Or institué par le duc de Bourgogne, Philippe le Bon en 1429. Une façon de s’assurer d’une loyauté à toute épreuve alors que les liens de vassalité s’affaiblissaient.

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